Fin de la pandémie de COVID-19 en décembre 2020 ? : une possibilité à vérifier

On vient de vivre une hausse brutale des contaminations suivie d’une chute rapide. La hausse est-elle une suite logique de la première vague du printemps et la chute est-elle la conséquence du semi confinement de novembre ?

La hausse fin octobre serait soit liée à une variante du virus plus contagieuse soit à l'incidence météorologique avec la baisse des températures et l'augmentation du taux d'humidité. Les paramètres issus de l’observation des données du printemps aboutissent à un taux de transmission brut (le fameux R0) de 3.45  et le taux da cas asymptomatiques serait de 95.15%.  Les résultats de l’étude EPICOVID menée par « Un groupe pluridisciplinaire constitué de chercheurs et de chercheuses de l’Inserm, de l’Ined, du CNRS, de l’Université Paris-Saclay, de Sorbonne Université, Sorbonne Paris Nord et de l’Université Paris Dauphine-PSL, du CNAM, de l’Institut Gustave Roussy et de l’INRAe, issus de disciplines aussi variées que l’épidémiologie, la sociologie, la démographie et l’économie, a été mis en place pour étudier les principaux enjeux épidémiologiques et sociaux de cette épidémie, via une grande enquête nationale menée auprès de la population, autorisée par la CNIL dans le cadre de la procédure accélérée mise en place pour répondre aux enjeux de la crise sanitaire. » (source presse.inserm.fr résultats publiés le 09/10/2020), aboutit à établir un taux de 4.5% de la population contaminée vers le 19/05/2020. L’Institut Pasteur avait indiqué 4.4% au 11/05/2020.

En prenant ces données (4.5%)  rapporté aux 67 millions de français vous obtenez 3 015 000  cas de COVID-19 En France au 19/05/2020. Comparé au nombre de contaminés officiels soit 143 427  vous avez  un coefficient multiplicateur de 21. La différence provient de cas asymptomatiques non testés. Alors faut-il utiliser le même ratio au 24/11/2020 ? La réponse est non car le nombre de tests a fortement augmenté depuis, avec parmi les testés positifs un nombre non négligeable de cas asymptomatiques. L'évaluation des cas asymptomatiques n'est pas réalisée. En compilant les informations publiées on peut estimer que cela  pourrait se situer entre les deux hypothèses suivantes :

- Certaines études indiquent un taux de  20%  en juillet 2020 puis de  30% depuis le mois d’août soit 26.7% des cas officiels déclarés seraient asymptomatiques à ce jour. Le nouveau coefficient multiplicateur devient 16.4 à appliquer sur le nombre de cas officiels pour obtenir le chiffre de la population contaminée. Au 23/11/2020   on dénombre  avec  ces critères plus de 35 millions de cas contaminés en France  (2 144 260  cas officiels déclarés x 16.4 =35 165 864) soit plus de 50% de la population. Nous serions ainsi proches de l’immunité collective. Le corollaire est que le confinement peut être abandonné (en partie, on conserve 10% sur décembre 2020) mais en conservant les gestes barrières et le port du masque on évite 14 500 décès. Un accroissement du tracking par l’usage du logiciel Tous AntiCovid multiplié par trois permettrait une diminution de 2000 décès environ.

- D'autres informations indiquent le taux d'asymptomatiques par tranche d'âge. En exploitant les données publiées des tests par tranches d'âge et en les cumulant par période on obtient 68% de cas asymptomatiques parmi les testés au 1er décembre 2020. Cela permet de déterminer un taux multiplicateur de 7.4 sur le nombre de cas testés positifs soit au 15/12/20 2.4 milions de cas testés x 7.4 soit 18 millions de cas contaminés et 28% de la population contaminée. Ce n'est pas l'immunité collective mais cela correspond à un niveau de confinement non négligeable.

L’autre questionnement est quel est l’impact du confinement dans cette chute des contaminations ? Il apparait que la baisse a démarré dès le début du confinement. Il ne peut en être la cause. Certains ont indiqué que c’était la conséquence du couvre-feu dans quelques villes ou zones. Ceci n’est pas raisonnable pour avoir un impact national. On trouve l’explication dans l’augmentation soudaine du nombre de contaminations fin octobre. Cet accroissement ne correspond pas aux paramètres de contamination du printemps. Il faut remplacer progressivement sur octobre le R0 brut de 3.45 soit :

- par un R0 brut de 9.25 début novembre puis 16 au 15/12/20 pour obtenir le nombre de contaminés réels dans le cas de 30% d'asymptomatiques (coef 16)

- par un R0 brut de 5.93 début novembre puis 8.13 au 15/12/20 pour obtenir le nombre de contaminés réels dans le cas de 68% d'asymptomatiques (coef 7.4)

Cette augmentation est due soit à une nouvelle version du virus soit à une relation avec la baisse des températures et à l'augmentation du taux d'humidité soit les deux combinés.

(voir http://www.projet-politique.fr/coronavirus/sources-informations-covid-19)

L’effet est que la part de la population contaminée (selon l’analyse précédente)  est passée soit de :

- de 16% au 1er octobre à 56 % au 15 décembre 2020  Cela correspond à un confinement similaire à celui du mois de mars. Les effets se sont fait ressentir immédiatement et sont durables.

- de 10% au 1er octobre à 28% au 15 décembre 2020. Cela correspond à un confinement léger similaire à celui du mois de fin mai début juin 2020. Les effets sont insuffisants pour ralentir la contamination car son niveau de transmission brut a augmenté mais permettrait de réduire le confinement économique tout en accentuant les autes mesures de protection dont l'usage de l'application TousAntiCovid qui pourrait est multiplié par trois et compenser la réduction du confinement économique

Ces informations sont-elle réaliste ? Pour valider cette perspective, il suffit que l’Inserm réalise en novembre et décembre le même test qu’en mai 2020.  Sur la base de 300 000 individus représentant la population, 12 000 tests sérologiques ont été réalisées et le résultat a donnée 4.5% de la population contaminée fin mai 2020. Sous réserve de validation, la même population peut être la cible du test. Le coût serait de 300 000 € et nous aurions la confirmation de cette simulation (25€ x 12 000, j’ai fait un test sérologique et j’ai payé 25 € au labo).

Graphique de l'hypothèse 50% :

Covid 19 prevision 2020 11 14 contamination hospitalisation reanimation deces confinement

La validation de cette situation poserait de nouvelles interrogations ?

  • Cette situation nationale est-elle valable pour toutes les régions ?
    • La réponse est non, les régions les moins touchées vont présenter un retard et voir des clusters apparaitre plus tard
    • Il faut garder les gestes barrières et le port du masque le plus longtemps possible
    • Il faut accroître considérablement l’usage de l’application TousAntiCovid
  • Cette situation remet-elle en cause la vaccination ?
    • La réponse est non car le déploiement prévu est une innovation par sa rapidité et son ampleur
    • De nouvelles versions du virus peuvent apparaître et tester grandeur réelle la logistique est essentiel (les coûts sont déjà engagés)
    • Non car rien ne précise aujourd’hui l’immunité des cas contaminés asymptomatiques : seront-ils les plus contaminés dans le futur avec plus ou moins de gravité ?
    • Non car la situation sera différente par pays et le retour des voyages de masse va se faire sur la base d’une sécurité liée aux vaccins
  • Cette situation va permettre surtout de remettre n marche toute l’économie
  • En aura-ton fini avec ce virus ?
    • La réponse est non car il se produit beaucoup de mutations avec des apparitions à prévoir tous les six à sept mois, plus contagieuses ? plus graves ?
  • Il est nécessaire de se préparer à de nouvelles pandémies
    • Un développement complémentaire de l’application TousAntiCovid avec la prise en compte de la géolocalisation et de la datation des évènements est souhaitable
    • C’est la possibilité de continuer à vivre normalement sans arrêter l’économie
    • Certains voire beaucoup vont dire que l’on perd sa liberté alors est-ce la liberté le confinement ?, est-ce la liberté la mort prématurée, est-ce la liberté des séquelles à vie ? est-ce la liberté de ruiner l’économie ? et la liberté de broyer des vies d’indépendants et commerçants qui voient leurs efforts anéantis ? Bien sûr il sera possible de bloquer l’application quand elle est sans intérêt dans ses balades et voyages en voiture ou autre...
    • Les autres usages à renforcer sont beaucoup liés au numérique : commandes en ligne, regroupement de commerçants, clic-and-collect, gestion des périodes d’affluence, réservation etc…

En conclusion, même si nous allons voir la fin rapide de cette seconde vague, nous n’en avons pas fini  avec ce ou ces virus. Alors restons prudents et préparons la suite sans attendre