Simulation de l'évolution de l'épidémie du Coronavirus Covid-19
La présentation ci-dessous est faite à partir des informations disponibles début avril 2020.
Les résultats de l'étude EPICOVID (Inserm, Institut Pasteur etc..) fin mai 2020 vont permettre de modifier les paramètres et de modifier les résultats de la simulation. En particulier le taux de population contaminée au 19/05/2020 est estimé à 4.5%. Pour correspondre à ce chiffre les paramètres cités ci-dessous seront modifiés ainsi :
- la taux de contamination sera de 3.45 et non de 3%
- le taux de contaminés asymtomatiques non confirmés sera de 95.15% (soit un ratio de 21 entre les chiffres de contaminés déclarés et le nombre de contaminés estimés en France au 19/05/2020)
Les données ci-dessous sont établies avant la modification des paramètres et permettent de visualiser l'importance de chaque action.
Cet article est conservé à but pédagogique.
La simulation proposée se fait sur des paramètres plus ou moins connus et pour certains estimés.
Les paramètres pris en compte :- taux de contamination : 3 (sur 5 jours) (de 2.5 à 3.3, et certains disent x6 mi avril ?)
- taux de contaminés non confirmés : 80 % (étude de la région de Hanovre sur 1000 personnes)
- taux de mortalité : 15% des cas confirmés
- taux en réanimation : cumul des cas confirmés sur 20 jours x 15% x 50%
L'impact des mesures :
- le confinement : 60 % de la population puis baisse à 40% au 11/04/20 puis 35% les 2 semaines suivantes puis 30% jusque fin juin puis 20% début juillet jusqu'à fin 2020 avec la mise en place du vaccin.
- le masque : 15% pendant 4 semaines puis 30% de diminution de contamination à partir du 11 mai
- le tracking : de 10% mi-mai à 30% vers la mi-juin (diminution de la contamination)
- les traitements : 40% de diminution de la mortalité à partir de mi mai puis gain de 10% par mois ensuite soit 50% en juillet, 60% en août, 70% en septembre, 80% en novembre et idem ensuite.
- le vaccin : mis en place début 2021 avec 80 000 vaccinés par jour (560 000 par semaine)
L'ensemble de ces paramètres permettent les simulations suivantes selon les cas :
A - tous les paramètres mis en oeuvre tels que décrits ci-dessus : confinement + masque + tracking + traitement + vaccin
B - idem A sauf pas de traitement efficace
C - idem A sauf pas de masque et pas de tracking mais traitement ok
D - idem A sauf pas de masque, pas de tracking, pas de traitement mais vaccin OK
E - pas de traitement, pas de vaccin mais masque, tracking et un confinement qui s'adapte pour limiter le nombre de réanimation à 5000 ou moins (passage de 60% à 40 % au 11 mai puis 30% mi-juin puis 25% début août, puis 20 % au 01/01/2021, puis 15 % au 15/05/21, puis 3% de moins tous les 3 mois.
Coronavirus : simulation du nombre de décès et de réanimation selon les hypothèses
Le tableau détaillé est consultable ci-dessous. Les ratios pris sont actuellement validés par la correspondance entre la simulation et le nombre de cas de réanimation et de décès réellement constatés jusqu'à ce jour (15/04/2020). Mais un faible écart des paramètres change rapidement le résultat.
La prévision laissait entrevoir une possibilité de réduire le confinement (solution A) à partir du 9 au 15 mai 2020 tel que le projet du gouvernement a été présenté.
Le résultat peut varier rapidement selon les modulations sur les paramètres :
Solution A : avec un maximum de 8200 cas en réanimation simultanément et 118 000 décès. Une fin de la pandémie entre fin 2020 et mars 2021
Solution B : l'absence de traitement efficace entraine une envolée des cas de réanimation avec un maximum de 21 000 en même temps (impossible à assumer par les structures hospitalières) et 286 000 décès. La fin de la pandémie en avril 2021. Un renforcement du confinement ou un tracking plus ferme permettrait de se rapprocher du cas A.
Solution C : la moins vraisemblable (pas de masque, pas de tracking mais un traitement efficace). On constate l'explosion des cas de réanimation à 241 000 et 664 000 décès. Par contre la pandémie est arrêtée en août 2020. Ce cas permet d'illustrer l'impact des masques et du tracking.
Solution D : On attend le vaccin sans rien faire (sauf le confinement dégressif de 60% mi mai à 20% en juillet et fin d'année). C'est l'explosion en quelques semaines : 428 000 besoin de réanimation simultanés et 1 156 000 décès (malgré un vaccin en janvier 2021). Evidemment c'est le cas qui met en évidence le besoin des actions précédemment citées.
Solution E : Un cas réaliste et pessimiste sur les résultats de la recherche; soit pas de traitement efficace et pas de vaccin. La seule réponse est l'adaptation du confinement (au détriment de l'économie). Les cas de réanimation sont limités à 7 700 (max déja atteint début avril) et le nombre de décès est de 152 000. Mais la pandémie dure jusque juillet à novembre 2023.
Vues historiques prévues de 04/2020 à 09/2020: (période plus longue voir le lien ci-dessous)
Lien graphique : Solution A Solution B Solution C Solution D Solution E
Cliquer sur le lien ci-dessous pour visualiser le détail du tableau :
L'idéal est :
- un confinement qui passe de 60% à 40% à partir du 11 mai puis 35% et 30% jusqu'à fin juin et 20% ensuite jusqu'à la fin d'année (30% c'est 18 millions de personnes et 20% c'est environ 12 millions de personnes, soit les plus fragiles qui ont un intérêt à bénéficier d'un traitement efficace et d'un vaccin). Les autres plus jeunes constituent la masse active qui va permettre de faire fonctionner 80 à 90% de l'économie (hors grands rassemblements et tourisme en groupe de personnes âgées)
- 60% de confinement c'est 35% d'actif en moins et 3.5% de déficit par mois donc 2.5 mois à 3 mois c'est de 7% à 11% de déficit et une masse de dépôt de bilan et de chômage à l'arrivée et un redémarrage de l'économie retardé de plusieurs mois voire années.
- des masques efficaces et bien utilisés
- un tracking accepté et indispensable sur l'année 2020
- un espoir de traitement efficace avec une évolution favorable de mois en mois (de 40% à 80% de gain de mortalité de mi-mai à mi-octobre)
- un espoir de vaccin début 2021
Si toutes ces mesures ne sont pas réalisées, il ne restera que le confinement et une solution qui va durer (cas E) et une économie énormément mise à mal.
Il faut être réaliste et choisir en mettant en oeuvre efficacement tous ces paramètres.
Il serait bon de prendre l'exemple de la Suède en étant intransigeant sur les rassemblements et plus libre sur la qualité de vie et les promenades en forêt et le long des côtes ainsi que pour le sport. L'activité peut s'organiser avec des mesures de sécurité adaptées et bien sur un coût économique lié.