Sortie de la pandémie du coronavirus covid-19 et les évolutions du jour d'après
Les difficultés de la sortie de la pandémie du coronavirus covid-19
A ce jour (mi avril 2020) les paramètres de sortie ne sont pas connus : saisonnalités ou pas, attente de traitement sous peu ou pas. Le confinement (que j'estime à 60%) plus les gestes barrières et l'usage des masques qu'il va falloir intensifier et l'usage du tracking et du confinement sélectif vont peut être maintenir le taux R de transmission inférieur à 1. Mais une faible variation de ces paramètres peut relancer la diffusion. Voir le chapitre Coronavirus : les paramètres de sortie
Une reprise économique poussive et lente pas propice aux évolutions majeures
L'évidence est que la sortie du déconfinement va être progressive, entrainant de fortes contraintes d'organisation des différents lieux d'accueil du public et de travail en groupe. La conséquence est une réduction importante de la productivité. Il va falloir du temps pour rattraper la perte économique de la période fermeture totale (baisse de l'offre). Il faut compter aussi sur le comportement des consommateurs qui va mélanger un rattrapage de certains achats et une prudence en gardant une part non négligeable de trésorerie disponible (baisse de la demande).
Ces conditions difficiles accentuées par les dépôts de bilan et l'accroissement du chômage vont encore compliquer la reprise économique rapide.
Le jour d'après pour une grande majorité d'entreprise va être de survivre. Deux mois d'arrêt c'est hors saisonnalité, 17% de perte de chiffre d'affaire annuel , suivis de 4 mois de réduction d'activité respectivement de 50% puis 40%, 30%, 20% soit 12% de baisse de chiffre d'affaire annuel. Le total fait 30% de diminution d'activité. Les entreprises qui étaient fragiles ou en cours d'un fort développement sans marges de manoeuvre vont être en fortes difficultés. Soit elles disparaissent soit elles mettent 5 années à se remettre en bonne situation. Il faut évaluer un part de 25% à 30% d'entreprises concernées.
Ces conditions ne sont pas favorables à une prise en compte d'évolution majeures nécessitant des investissements et des modifications importantes des modes de fabrication.
De nouveaux comportements et besoins à traduire en organisations futures
Le télétravail
La mise en place du télétravail s'est maximisée. Cela ne s'applique pas à toutes les activités mais il est évident que les avantages sont nombreux :
- gain de temps de déplacement
- diminution des coûts de transport
- diminution de la pollution
- diminution des accidents
- diminution des besoins en bâtiments.
- plus grande disponibilité des personnes pour organiser les rdv.
- facilite l'accès des différents utilisateurs (consommateurs) aux intervenants.
Au-delà des entreprises de services, il faut noter l'usage des video-conférences pour les réunions des services publics. Les années passées, la mise en place de nouvelles structures administratives se traduisait pas un investissement important en nouveaux locaux. Il faut se poser la question dans le futur. Ce futur peut s'imaginer en permettant d'avoir accès à un maximum de services de chez soi ou d'un local du quartier. On évite d'encombrer les lieux d'accueil, et, on supprime les déplacements.
La gestion des files d'attente par des outils informatiques
Le respect des distances de sécurité, le souci d'éviter la formation de regroupements pour diverses activités (services, sport, loisirs) peut se solutionner en permettant d'avoir accès à une vue des prévisions du nombre d'usagers à telle période. Cela peut être renforcé par la saisie par chacun de ses projets datés de sorties (anonymes). En constatant la surcharge à telle période du jour et d'heure, il est aisé de modifier son comportement en choisissant les périodes creuses.
Cela permettrait de diminuer le risque de transmission du virus et de faciliter la gestion de l'accueil (régularité) des différents commerces et services.
Les usages peuvent être sans limite : accès aux commerces (tous types), aux loisirs (cinéma, restaurant), sport, détente (plage, lieux de visites), accès aux transports etc..
Solution : financer la réalisation des outils assez proches de ceux existants spécialisés en gestion des files d'attentes et de prédiction d'activité.
Le développement des circuits courts
La période confinement rend le consommateur sensible aux producteurs de proximité. Ce développement était déjà en cours mais une sensibilité forte pour les achats locaux se développent.
Il est important de traduire cette évolution dans les axes à renforcer dans la période d'après.
Les avantages :
- meilleurs prix pour le producteur
- diminution de la dépendance extérieure
Les inconvénients à éviter :
- plus forte émission de CO2 selon le mode de distribution choisi (kg Co2/kg de produit) soit pour la cueillette à la ferme, la vente à la ferme, la livraison à domicile, la vente sur marché de producteur (voir diverses études : publication 2019 terra.bzh ou plus ancienne 2010 actu-environnement).
Par contre la vente sur internet et la vente par un magasin intermédiaire présente un meilleurs profil que le circuit long (moins de 120 g de CO2 par kg de produit).
La solution :
- mettre en relation les producteurs et les commerces locaux : épiceries, boulangerie, bars
- imposer aux grandes surfaces (et moyennes) de distribuer par le drive les produits des producteurs locaux (avec le prix maitrisé par le producteur)
- aider la mise en place d'outils informatique qui gère la commande en ligne et le paiement avec un regroupement des producteurs, des commerçants locaux La commande est disponible chez le commerçant ou le drive de la grande surface (du style le panier des champs Rennais en y ajoutant les lieux de livraisons chez les commerces locaux)
- subvention des moyens de transports en énergie renouvelable (électrique) pour assurer le lien producteurs et commerces locaux en partageant ces moyens (fiancement par les communes, les intercommunalités, départements, régions). Une structure logistique partagée (Gie) est à mettre en place avec quelques emplois à la clé.
Avec cette méthode on satisfait toutes les exigences :
- renforcement des producteurs locaux
- renforcement des commerçants locaux
- mode de distribution économe en CO2.
Réduire les inégalités
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Accroître la décentralisation
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