Améliorer le pouvoir d'achat par la solidarité vers les petites retraites
La situation actuelle des petites retraites
Environ 30% des retraités en France perçoivent une pension inférieure à 1000 € par mois. Un salarié ayant travaillé au SMIC toute sa carrière touche environ 900 € de pension, ce qui représente seulement 57% du revenu de référence défini par le CREDOC en 2016. Les carrières incomplètes, les choix familiaux et le travail non déclaré contribuent à cette situation. Les plus hautes retraites (10%) consomment 24% du budget annuel pour un total de 65 milliards d’euros, alors que les retraites au niveau du SMIC en consomment quatre fois moins (17 milliards d’euros).
Financement de l'augmentation du pouvoir d'achat pour les petites retraites
- Cotisations retraites issues de la prime bas salaires (voir les mesures en faveur des salaires) : 5.7 milliards d’euros, neutre pour l'État et les caisses sociales.
- Transformation de la CSG déductible en CSG non déductible : Gain de 1.26 milliard d’euros au profit des petites retraites.
- Transformation d'une part de la suppression de la taxe d’habitation en retraite complémentaire : 5.8 milliards d’euros.
Ces mesures totalisent 12.7 milliards d’euros, sans engendrer de nouvelles dépenses pour l'État.
Détails des propositions pour augmenter le pouvoir d'achat des petites retraites
Cotisations retraites de la prime bas salaires vers les petites retraites (5.7 Md€)
Les cotisations vieillesse issues de la prime pour les bas salaires (voir étude pouvoir d'achat des bas salaires) génèrent 5.7 milliards d’euros de rentrées fiscales. Cette somme pourrait être allouée aux petites retraites pour augmenter leur pouvoir d'achat, apportant un complément de 90 € par mois pour une retraite au niveau du SMIC.
Transformation de la CSG déductible en CSG non déductible (1.26 Md€)
Actuellement, la CSG déductible profite principalement aux contribuables imposables. La proposition est de transformer la CSG déductible en CSG non déductible, ce qui serait neutre pour l'État, mais bénéficierait aux plus bas revenus pour augmenter leur pouvoir d'achat. Les taux de CSG seraient ajustés comme suit :
- 3.80% devient 3.13%
- 6.60% devient 5.44%
- 8.30% devient 6.84%
Cela se traduirait par un gain de 14 à 22 € par mois pour les pensions de 1200 à 2000 € par mois.
Transformation de la suppression de la taxe d’habitation en retraite complémentaire
La suppression de la taxe d’habitation devrait être orientée vers les petites retraites. Le montant total de taxe d’habitation supprimée est de 22 milliards d’euros. Une part de 6.59 milliards d’euros pourrait être réaffectée aux petites retraites, apportant des compléments de revenu significatifs.
Impact global des mesures d'augmentation du pouvoir d'achat pour les petites retraites
Augmentation du pouvoir d'achat pour une personne seule en retraite
Le pouvoir d'achat des 10% des retraités les plus faibles augmenteraient de 22% (+217 € par mois) pour atteindre 1206 €. La tranche suivante augmenterait de 150 € (+12%) pour atteindre 1450 €.
Augmentation du pouvoir d'achat pour un couple de retraités
Le pouvoir d'achat de la première tranche de revenus augmenterait de 370 € par mois (+37%) pour atteindre 1359 €, tandis que la seconde tranche augmenterait de 340 € par mois (+26%) pour atteindre 1640 €.
Conclusion des mesures d'augmentation du pouvoir d'achat des petites retraites
Ces ajustements permettent d'augmenter le pouvoir d’achat des petites retraites sans augmenter les dépenses de l'État ni le coût du travail. Les actifs au SMIC verraient leurs revenus dépasser le revenu de référence, tandis que les retraités, bien que bénéficiant de ces augmentations, resteraient en dessous du seuil de revenu de référence. Cela souligne l'importance de posséder un logement payé avant l'âge de la retraite pour améliorer le revenu disponible de 30%.
Pour plus de détails, veuillez consulter les études disponibles sur le site projet-politique.fr.
Améliorer le pouvoir d'achat des bas salaires
Augmentation du pouvoir d'achat : le Smic à 1711 € par mois (2024) +312 € net /mois sans coût pour l'entreprise et avec le budget public de 2017
L' augmentation du pouvoir d'achat pour les salaires et les retraites est un enjeu crucial pour une société plus équitable et solidaire. Voici une série de propositions concrètes, basées sur des analyses de données, visant à atteindre cet objectif sans compromettre l'équilibre financier et économique du pays.
Quel niveau de salaires et de retraites pour obtenir un pouvoir d'achat acceptable
Il est important de distinguer entre le salaire, qui est la rémunération versée par l'entreprise, et le revenu net du ménage, qui inclut le salaire et les revenus sociaux. L'objectif est de garantir un revenu de référence pour tous, tel que défini par le CREDOC et l'ONPES soit un pouvoir d'acaht acceptable.
Principes Directeurs
- Actifs : Assurer que le salaire permette d'atteindre le budget de référence, c'est à dire un pouvoir d'achat acceptable
- Retraités : Garantir que les pensions permettent d'atteindre le budget de référence, c'est à dire un pouvoir d'achat acceptable
Augmenter le pouvoir d'achat par la réorientation des baisses de charges sociales de 2018.
Actuellement, la réduction des charges sociales salariales et la hausse de la CSG de 2018 profitent davantage au pouvoir d'achat des hauts salaires (30% du budget pour les salaires 10% plus élevés et 4.5% pour les 10% les plus bas soit +216 € par mois pour les uns et 25 € pour les autres c'est à dire un accroissement des inégalités) . Il est proposé de réorienter cette baisse de charges et la hausse de la CSG en faveur des bas salaires, ce qui serait neutre pour le budget de l'État. Par exemple, les réductions de charges réalisées en 2018 pourraient être mieux répartis pour diminuer les écarts de salaires en étant orientées vers l'augmentation du pouvoir d'achat des bas salaires.
Augmenter le pouvoir d'achat par la réduction du taux de CSG
Le taux actuel de CSG en 2024 (Contribution Sociale Généralisée) est de 9.2% sur les salaires. Il est proposé de le réduire à 8.29% non déductible, ce qui permettrait de redistribuer les économies réalisées (6.6 milliards d'euros) de manière plus équitable, neutre pour les hautes salaires et avec une augmentation du pouvoir d'achat en faveur des bas salaires et revenus.
Augmenter le pouvoir d'achat par la réorientation de la taxe d'Habitation vers les bas revenus
La suppression de la taxe d'habitation a été d'un effet nul pour les très bas revenus, dispensés de taxe d'habitation et plus favorables aux grands logements donc aux hauts revenus. Cette suppression est contraire à l'autonomie fiscale de la démocratie locale. Rétablir cette taxe sous une autre forme par exemple en doublant la taxe foncière (base 2017) pour ne pas générer des frais de gestion supplémentaires, charge au propriétaire de l'imputer au locataire en mode mensuel, Cela ramène 22 Md € au budget de l'état (idem 2017) à repartir sur les bas salaires à travers la fiche de paie par une réduction de charges pour augmenter le pouvoir d'achat
La suppression de la taxe d'habitation réalisée devrait être orientée vers les bas revenus et pensions de retraite. Par exemple, cette suppression pourrait apporter un gain de 123 € par mois pour un salarié au SMIC ou un retraité avec une pension inférieure à 1200 € par mois.
Augmenter le pouvoir d'achat des bas salaires
Grâce à ces mesures d'augmentation du pouvoir d'achat, un salarié au SMIC pourrait voir son salaire net augmenter de 312 € par mois, atteignant environ 1711 € nets par mois (en 2024) pour une semaine de 35 heures tout en ayant cotisé pour la retraite. Les cotisations retraites générées à hauteur de 5.7 Md€ seraient affectés à l'augmentation du pouvoir d'achat des petites retraites
Bilan Financier de l'augmentation du pouvoir d'achat des bas salaires
Ces propositions permettraient de réaffecter environ 57 milliards d'euros au profit du pouvoir d'achat des bas revenus, sans augmenter les impôts ni les taxes (référence 2017), et sans impacter le coût du travail pour les entreprises. De plus, ces gains pourraient réduire la nécessité de certaines aides sociales, telles que la prime d'activité ou les allocations logement, et ces économies pourraient être réinvesties pour aider les personnes en difficulté.
Conclusion
L'augmentation du pouvoir d'achat des bas salaires et des petites retraites est possible grâce à une réallocation judicieuse des ressources existantes (base 2017). Ces mesures visent à améliorer le pouvoir d'achat des bas revenus tout en maintenant un équilibre financier et en respectant les exigences de solidarité et de dynamisme économique.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter les études et analyses disponibles sur le site projet-politique.fr.
Elections législatives 2024 - intox fake news - programmes politiques
L'affirmation d'Éric Ciotti concernant les 6000 euros d'allocations familiales pour une famille de 10 enfants est trompeuse. Bien que le montant de près de 6000 euros affiché sur la feuille d'allocations soit réel, il ne correspond pas uniquement aux allocations familiales.
Composition des Allocations:
- Allocations familiales: Environ 1900 euros.
- Prestation d'accueil du jeune enfant: 180 euros.
- Aides au logement: 450 euros (versés directement au bailleur social).
- RSA (Revenu de Solidarité Active): 1200 euros.
- Allocation de rentrée scolaire: Environ 2000 euros, versée une seule fois par an.
Soit 2080 € par mois de prestations familiales et non 6000 € par mois
Analyse du Montant
Le montant total de 5789,53 euros inclut donc une allocation de rentrée scolaire exceptionnelle, qui gonfle le montant d'août 2022. En temps normal, sans cette allocation exceptionnelle, la famille perçoit entre 3600 et 3700 euros par mois.
Contexte Économique
Il est important de noter que même avec ces aides, cette famille de 12 personnes reste sous le seuil de pauvreté, estimé entre 5000 et 6000 euros pour une famille de cette taille. Les aides reçues couvrent donc partiellement leurs besoins, et ne représentent pas une situation d'aisance financière.
Conclusion
La présentation de la situation par Éric Ciotti, qui se concentre uniquement sur le montant exceptionnel et non sur la réalité économique quotidienne de la famille, déforme la réalité pour servir un discours politique. Cette famille, malgré les aides perçues, vit en dessous du seuil de pauvreté et les allocations reçues visent à atténuer cette précarité sans toutefois l'éliminer.